La période viking débute vers 793 après J-C, et s’étend jusqu’en l’an 1066. Si plusieurs hypothèses tentent d’expliquer la « disparition » de ces guerriers du nord au milieu du XIème siècle (11e siècle), c’est la tentative d’invasion en Angleterre du roi de Norvège qui marque véritablement la fin de l’ère viking. En effet, la bataille de Stamford Bridge qui oppose les britanniques aux norvégiens est sans doute l’une des dernières grandes batailles viking.
La bataille de Stamford Bridge : l’événement qui marque la fin de l’ère viking
La bataille de Stamford Bridge, qui se déroule en l’an 1066 en Angleterre, est la bataille qui marque la fin de l’ère viking. Elle oppose le roi britannique Harold Godwinson, à son propre frère Tostig allié au roi norvégien Harald III. Mais alors pourquoi cette bataille éclate-t-elle et pourquoi définit-elle la fin de l’âge viking ?
Près de 300 navires vikings débarquent en Angleterre
Harald III est roi de Norvège en 1066. Cette année-là, le roi d’Angleterre trouve la mort et c’est sa succession qui réveille les ambitions de guerre aux quatre coins de l’Europe.
En septembre de cette même année, le chef viking Harald III débarque sur les terres anglaises avec, à ses côtés, Tostig et une armée de 10 000 hommes. Au total, près de 300 drakkars, de guerre et de ravitaillement, jettent l’ancre sur les côtes anglaises. Les vikings norvégiens remportent d’abord une première bataille le 20 septembre, non loin de York, et prennent alors le contrôle de cette zone géographique. Harald III et Tostig prennent confiance et se sentent fort après cette première bataille remportée. Le roi de Norvège prend donc la décision d’installer son armée près de Stamford, à 150 km au nord de Londres. Pour autant, une partie de ses troupes et donc une partie des armes de celles-ci restent près des bateaux, à 30 kilomètres de distance. Grosse erreur pour le chef viking.
Le 25 septembre 1066, Harald III se fait surprendre par Harold, comte de Wessex élu roi d’Angleterre depuis quelques mois uniquement, et frère ainé de Tostig. Ce dernier arrive tout droit de Londres, dont il a fait la route en seulement 4 jours et 3 nuits pour venir défendre ses terres. Lorsque l’armée anglaise d’Harold débarque, les vikings sont plus que surpris.
L’histoire raconte qu’un guerrier-fauve à la hache viking a su retenir les Anglais assez longtemps pour que l’armée norvégienne ai le temps de former un bouclier. De son arme, ce géant viking tue 40 soldats anglais avant d’être à son tour abattu, embroché par une lance sur le pont de Stamford. Malgré les conseils de Tostig de se retirer, Harald III, véritable guerrier viking dans l’âme, décide tant bien que mal d’aller au combat.
La bataille fait rage durant des heures entières. Mais avec des hommes partiellement armés et une mauvaise préparation, les troupes norvégiennes se retrouvent complétement massacrées. Harald III et Tostig trouvent tous les deux la mort au combat, le premier se prenant une flèche au niveau de la gorge. Sur les 300 navires de départ, les norvégiens ne repartent finalement qu’à bord d’une trentaine de bateaux seulement.
Les conséquences de la bataille de Stamford Bridge
Cette bataille dite de Stamford Bridge est considérée comme la fin de l’âge viking. En Norvège, c’est Olav Kyrre, fils d’Harold III, qui succède à son défunt père sur le trône. Les guerriers du nord promettent de ne plus attaquer l’Angleterre et le roi Harold accepte donc une trêve avec les norvégiens. Quelques semaines après la victoire du roi britannique, ses troupes font face à une nouvelle invasion dirigée par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie. Les anglais sont finalement vaincus.
Les guerriers scandinaves continuent pourtant leurs campagnes les siècles qui suivent. Et notamment en Irlande et en Grande-Bretagne. En 1070, c’est le roi Sweyn Estrithson du Danemark qui met le cap avec ses troupes sur les îles anglaises. Vers l’an 1100, c’est au tour du roi Magnus Barefoot de Norvège d’y débarquer. Pour autant, la bataille de Stamford Bridge reste bel et bien la dernière grande tentative d’invasion viking, qui marque la défaite presque totale du peuple scandinave.
Les vikings existent-ils encore aujourd’hui ?
Aujourd’hui les vikings ne s’appellent plus « vikings ». Mais plutôt norvégiens, suédois, danois ou encore islandais. Ils vivent désormais -ou du moins leur descendants- dans les pays nordiques et sont depuis devenus catholiques. Plus que des vikings en eux-mêmes, c’est principalement leur héritage que l’on retrouve encore aujourd’hui.
La présence des peuples vikings en France et dans le nord de l’Europe a laissé une certaine influence linguistique. Parfois une influence génétique et morphologique également.
Si les peuples vikings ont disparu au fil du temps à causes de nombreuses et diverses causes, c’est bien les troupes britanniques du roi Harold qui les vaincs en dernier, à Stamford Bridge. Celle qui se veut comme l’une des plus importantes batailles vikings marque la fin de leur ère.