Dans les textes historiques et mythologiques, les Völva sont décrites comme des sorcières vikings. Elles étaient considérées comme de puissantes voyantes, capables de pratiquer la magie et le chamanisme.
Bien souvent, dans les sagas, les Völva errent de village en village pour y exécuter leur magie en échange de nourriture, ou d’un abri pour la nuit par exemple.
Et si elles ne font pas à proprement parler de la société viking, ces sorcières étaient pourtant respectées par ces derniers, si ce n’est même admirées. Et pour cause, pour le peuple viking, les Völva tiennent leurs pouvoirs des Dieux. Et de la déesse Freyja en particulier, considérée comme la toute première des Völva.
Freyja, la déesse à l’origine même des Völvas
La déesse Freyja est la toute première des Völva. Si elle est célèbre pour être la déesse de l’amour et de la fertilité, là ne sont pas ses uniques pouvoirs. En effet, la ravissante déesse possède l’art de la magie : le Seidr. Cette magie, Freyja l’a transmise aux Dieux, dont seul Odin est devenu le maître. Mais elle l’a également transmise aux femmes de Midgard, devenues à leur tour des Völva.
Quels sont les différents pouvoirs des Völvas ?
Les Völva ont le pouvoir de pratiquer la magie Seidr. Ce type de magie était principalement lié au destin. Tout comme le faisaient les Nornes dans la mythologie nordique, les sorcières pouvaient lire l’avenir des Hommes, intervenir et modifier ce dernier, ainsi que de prévenir de possibles prophéties à venir. Bien évidemment, elles pouvaient aussi les manipuler…
Leurs pouvoirs ne s’arrêtent pas là, à en croire les textes. En effet, les Völva étaient également de véritables guérisseuses. A l’époque où la médecine moderne n’existait pas encore, les Völva soignaient à l’aide de plantes et d’herbes médicinales.
Mais les sorcières n’étaient uniquement sollicitées pour des actes bienveillants. Elles pouvaient aussi bien jeter des sortilèges d’amour que jeter un mauvais sort. Maudire les terres et les récoltes adverses et envoyer des cauchemars.
Pour être plus précis, les Völva étaient aptes à pratiquer trois sortes de magie:
Le Seidr
Il comprend des rituels chamaniques au cours desquels la sorcière conjurait les mauvais sorts, bénissait les récoltes, ou guérissait les malades.
Le Spa
Il correspond au don de la prophétie. Pour cela, la Völva consultait les signes et interprétait les présages pour prédire le futur.
Le Galdr
Il correspond à de l’incitation divine.
Comment les Völvas lisaient-elles l’avenir ?
Pour prédire l’avenir, les Völva se lançaient dans un rituel chamanique bien particulier. Au début de celui-ci, des jeunes filles chantaient pour invoquer les esprits. Pendant ce temps, la Völva entrait en transe, puis entrait en communion avec les esprits et les dieux. Une fois l’incantation terminée, la sorcière pouvait prédire la destinée d’un homme, ou annoncer une prophétie à venir.
Dans la Saga d’Erik le Rouge, il est raconté comment la Völva procède à son rituel Seidr. Avant que la sorcière n’arrive, la maison est nettoyée de fond en comble. La grande chaise réservée au chef de famille est agrémentée de coussins pour la prêtresse. Et, lorsque cette dernière entre enfin dans la pièce, chacun la salue d’une révérence. On l’installe à table, puis on lui sert le repas, préparé pour elle et rien que pour elle. Après avoir passé la nuit chez ses hôtes, la Völva se lance dans le rituel. Un groupe de jeunes femmes s’assoit autour d’elle et toutes se mettent à chanter pour invoquer les pouvoirs avec lesquels la sorcière souhaite communiquer.
A quoi ressemblent les Völvas dans le folklore scandinave ?
La Völva était bien souvent une femme d’un certain âge déjà, ayant rompu ses attaches familiales et errant de village en village à travers le pays. Très respectée par les peuples vikings, la sorcière était toujours parfaitement accueillie, et rémunérée largement pour ses services.
Dans la Saga d’Erik le Rouge, la Völva est décrite comme habillée d’un long manteau bleu ou noir, incrusté de pierreries. Autour de sa taille, la sorcière porte une ceinture tenant une petite pochette, afin de regrouper ses outils. Elle tient dans sa main le bâton de Seidr. Et porte à son cou un collier de perles en verre. Pour finir, la Völva porte à ses pieds des souliers en cuir, et à ses mains des gants en peau de chat blanc.
Une quarantaine de tombes de Völva découvertes dans les pays nordiques
Outre les textes, ce qui a permis d’en apprendre plus encore sur les Völva sont bien leurs tombes. Une quarantaine de tombes de Völva, au total, ont été découvertes par les archéologues dans les pays nordiques. Toutes contenaient des ossements divers de petits mammifères, des amulettes, des bijoux, des graines de plantes, des couteaux, … Mais pas que !
Une sépulture datant du 9ème siècle a été découverte à Öland, en Suède. Selon les experts, il s’agirait bien de la tombe d’une Völva, enterrée dans une voiture à cheval, signe de richesse et de puissance. A l’intérieur de la sépulture se trouvait un bâton en fer de 82cm de long, orné de détails en bronze. Ce bâton, selon certains, est bel et bien un bâton de Völva. Il se trouve aujourd’hui au Musée historique de Suède.
La sorcière viking, qui y était enterrée, était habillée d’une longue robe bleue et rouge. Autour de son cou, elle portait un foulard avec un fil doré cousu sur le rebord. De nombreux objets lui appartenant ont également été retrouvés dans la sépulture. Une broche en argent plaqué or, entre autres, contenant de la poudre de plomb blanc qui aurait pu être utilisée lors de rituel. Un sac à main, aussi, renfermant des graines de Jusquiame. Cette plante vénéneuse provoque des hallucinations, et pouvait être donnée aux guerriers avant une bataille.
Quel est l’attribut principal de la Völva ?
Tout comme la déesse Freyja, l’attribut de la Völva est le bâton de Seidr. Il est le symbole même de leurs pouvoirs magiques. On raconte d’ailleurs que celui qui est touché trois fois au niveau de la joue par un bâton de Seidr perd tous ses souvenirs.
Quand et pourquoi les Völvas ont-elles disparues?
La disparition des Völva remonte au 11ème siècle. A cette époque, la christianisation est croissante dans les pays nordiques et en Europe. L’Eglise catholique romaine, l’Eglise d’Angleterre, l’Eglise luthérienne et l’Eglise réformée prennent des mesures pour évincer les sorcières.
Dans le Code de Droit Canonique de l’époque, on peut lire que « Toute sorcière, toute conjureuse, tout nécroman ou toute prostituée manifestement infectée trouvée sur le territoire sera expulsée ». Il y est également stipulé que chaque prêtre a le devoir d’éradiquer le paganisme et d’interdire la divination, la magie et bien d’autres pratiques réalisées par les hommes comme par les sorcières.
Tout au long de la christianisation et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les Völva et autres sorcières sont persécutées sur l’ensemble du continent. Aujourd’hui, on estime à environ 60 000 le nombre de victimes causées par les exécutions durant cette chasse aux sorcières.
1 commentaire
Jaime et je suis bien spirituel j ai aimé lire ce texte
et c est triste qu’ il n ais pas de série sue elles
merci